Liberté et bibliothèques

En Suisse, j’ai le droit de sortir et participer à différentes activités. Je peux me promener, aller à la bibliothèque et aller à l’école toute seule. Ici je suis libre de tout faire alors que dans mon pays l’Ouganda c’est complètement l’inverse. A Kampala c’est dangereux, il y a des attaques dans la rue alors je sortais uniquement avec ma famille.

En Ouganda, je n’avais ni le droit de sortir ni d’aller à l’école toute seule ; le truc qui m’énervait c’est qu’il n’y avait ni parc ni bibliothèque dans mon quartier ni dans d’autres quartiers. Dans mon école, il y’en avait une mais elle n’était jamais ouverte. Il n’y avait même pas de bibliothécaire, on n’avait pas le droit d’y entrer, on y allait une seule fois par année ou même des fois on n’y allait jamais. De plus, on n’avait pas le droit d’emmener des livres chez nous, je ne trouvais pas ça juste du tout. Mes camarades de classe et mes profs non plus ne trouvaient pas ça juste : c’est horrible de vivre sans livres. Par contre ici, en Suisse, les bibliothèques sont toujours ouvertes et on peut même emprunter des livres pour emporter à la maison. Pour l’été j’en ai empruntés vingt-deux que j’ai lus en deux semaines.

Mon rêve c’est de construire des bibliothèques un peu partout en Ouganda pour que tous ceux qui aiment lire puissent lire. Quelques-uns parmi vous se demandent pourquoi j’aime autant lire ? La réponse se trouve dans une de mes histoires.